La bibliothèque d’un prêtre de la Dalbade au XIXe siècle
Jean-Baptiste-Casimir de Laportalière, prêtre de la paroisse de la Dalbade à Toulouse entre 1867 et 1882, légua plus de 2 200 volumes de sa collection privée à la bibliothèque de l’Institut Catholique de Toulouse. Le doyen de la faculté des Lettres de l’époque, le chanoine Duilhé de Saint-Projet, accueillit et souligna la richesse de ces ouvrages par les mots suivants : « La plus belle collection théologique privée que nous connaissions ».
On y trouve des ouvrages assez courants pour l’époque et assez diversifiés, tels que les nombreux sermons du prédicateur Louis Bourdaloue, les œuvres complètes de Chateaubriand, celles du prêtre jésuite Cornelius Lapide, les fables de La Fontaine ou encore plusieurs textes sur la vie de Saint François de Sales. Les ouvrages datent de 1570 à 1882, l'année de son décès. Le plus ancien volume est une bible polyglotte éditée par Christophe Plantin au XVIe s.
Cet important don constitua un premier fonds particulier à la bibliothèque de l’Institut Catholique de Toulouse et compléta les collections naissantes de cette dernière, fondée en même temps que l’Institut, en 1877.
Casimir Taillefer de Laportalière ne marquait pas systématiquement ses livres à l’aide d’ex-libris ou d’ex-dono. Ainsi, faute d'identification, certains de ses ouvrages se sont fondus dans nos collections. Néanmoins, lors de leur traitement par les bibliothécaires, certains ouvrages étaient équipés d’un ex-libris gravé rappelant leur appartenance à la collection de Laportalière - ex-libris que vous pouvez observer ci-contre.
Un prêtre au service de sa paroisse.
Jean-Baptiste-Casimir de Laportalière est né à Toulouse en 1816. Il entra au séminaire à 15 ans puis fut ordonné prêtre en 1841, à Paris. De retour à Toulouse, il devint vicaire de sa paroisse d’origine, la paroisse Saint-Jérôme, et fut ensuite curé à Blagnac puis à Muret. Il fut finalement nommé à Notre-Dame de la Dalbade le 4 octobre 1867.
Tout au long de son parcours, Casimir de Laportalière fut reconnu pour son dévouement et sa grande piété. À la Dalbade, il répondit aux besoins de ses paroissiens : catéchisme pour les enfants, formation des séminaristes, associations de charité, travaux de restauration de l’église, etc.
Il mourut le 17 novembre 1882 après deux jours de maladie. Un grand nombre de fidèles et de dignitaires ecclésiastiques assistèrent à ses obsèques, rendant hommage à cet homme d’Église qui marqua l’histoire de sa paroisse.